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Le sens du bonheur, selon Jiddu Krishnamurti

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Il y a quelques mois j'ai lu un livre, ce livre, qui a tout changé. J'avais depuis un moment l'envie de vous faire partager cette découverte, ce sera chose faite cette fois.

 

Vous savez combien j'affectionne de lire et faire découvrir des perles de sagesse, qu'elles soient hindouistes ou bouddhistes.

 

A Noël 2017, mon frère m'avait offert ce livre que je souhaitais avoir depuis un moment déjà. Si je savais à peu près à quoi m'attendre en le lisant, je n'en mesurais pourtant pas encore la portée.

 

Je tiens à vous prévenir: si vous n'êtes pas disposés à réfléchir sur vous, à vous remettre en question, à réfléchir au monde qui vous entoure, à changer vos habitudes et votre système de pensée, pas la peine d'aller plus loin, vous pouvez retourner à vos activités quotidiennes! Pour les autres, suivez-moi, je vous emmène au cœur de vous-mêmes...

 

Si j'ai été aussi bousculée après la lecture de ce livre, c'est que dans celui-ci, Krishnamurti soulève, par ses questions posées et les réponses qu'il y amène, des réflexions pour le moins inattendues.

 

Bien qu'assez ardu (j'ai parfois du relire certains passages pour bien les comprendre et intégrer les notions et les pensées complexes développées), il demeure riche par les thèmes abordés. En effet, par ce jeu de questions-réponses dont je vous parlais plus haut, l'auteur, grand philosophe et penseur, sans doute révolutionnaire avant l'heure, disparu en 1986, invite à repenser le monde... en se repensant d'abord et avant tout soi-même, au plus profond de soi. Plus encore, en voulant définir ce qu'est le bonheur, il en fait jaillir la notion centrale: ce livre est un hymne à la liberté.

 

Si tout le monde a plus ou moins son idée et sa définition du bonheur et de la liberté, moi en première ligne, Krishnamurti bouleverse tout. En abordant des sujets aussi vastes et compliqués que l'éducation, la différence entre spiritualité et religion, entre autres, il les relie tous à une même notion: cette fameuse liberté. Petit à petit, au fil de la lecture, on comprend vite que la liberté, tout comme le bonheur dont il est question, n'est pas simplement l'absence totale de contraintes et de malheurs, mais que ces deux notions naissent, coexistent et demeurent avant tout en nous, du fait de nos pensées, de nos actions et de nos comportements. Et ce, qu'ils soient dirigés vers nous ou vers autrui.

 

De quoi penser que finalement, la liberté (et donc par extension le bonheur) est un thème bien trop souvent galvaudé, mal employé dans les conversations et surtout mal utilisé dans la pratique. 

 

J'ai très vite compris que la liberté qu'on recherche, à laquelle tout un chacun a le droit et aspire pour accéder à ce Graal qu'est le bonheur, vient ENTIÈREMENT de nous et qu'il ne fallait rien attendre de l'autre. Là où la majorité des gens dans notre monde moderne et individualiste, où éducation rime avec futur asservissement, souhaite être libre et heureux en faisant systématiquement porter le poids et la pression des responsabilités sur les autres

plutôt que de réfléchir à ses comportements, ses agissements, elle ignore totalement qu'en fait, la liberté EST véritablement une responsabilité à prendre pleinement en charge. 

 

Cette liberté requiert un apprentissage, une discipline, une éthique (le gros mots suprême pour notre époque où seul le profit importe!), de multiples et perpétuelles réflexions, un libre-arbitre, des sacrifices même parfois. Elle exige de prendre conscience du trésor qu'elle représente. Que ce soit en matière de travail, de spiritualité, de religion. Et même en matière d'éducation puisque la liberté qui donnera naissance au bonheur s'acquiert dès l'enfance, par l'éducation des parents d'une part, la façon d'enseigner et le contenu de l'enseignement à l'école d'autre part. La liberté pour le bonheur est un exercice, un effort constant à fournir pour la maintenir en vie en nous et autour de nous toute la vie.

 

Ainsi, selon Krishnamurti, il ne peut y avoir de liberté et de bonheur s'il y a dans la vie d'un être humain un quelconque être qui va penser et décider à sa place. Ceci étant aussi bien sûr valable d'un point de vue religieux et politique, ou même dans n'importe quel autre domaine de la vie. La liberté, et donc le bonheur, sont à la portée de tous mais uniquement dès lors que l'être humain arrive à penser par lui-même et avant tout pour lui. Car la liberté pour le bonheur est une quête. C'est en pensant pour lui d'abord que l'Homme améliore ensuite ses relations aux autres et sera un des maillons de cette chaîne qui entraînera le mieux-être d'une société toute entière. En effet, comment voulez-vous faire le bien autour de vous s'il n'y a pas déjà en vous une base saine et belle pour élever l'Autre?...

 

Si vous pensez qu'il n'y a rien d'extraordinaire là-dedans, c'est sans doute que vous avez encore trop de certitudes. Vous n'êtes peut-être pas encore tout à fait prêts. Mon parcours de méditante et très intéressée par les questions de spiritualité m'avait déjà amené sur ce terrain de réflexions depuis quelques années. Alors le choc que j'ai ressenti en lisant "Le sens du bonheur" est exactement venu de là: enfin quelqu'un valide mes réflexions de longue date! Je ne pensais donc pas mal, je ne faisais pas fausse route, je n'étais pas si atypique que ça!

 

Je suis ressortie de cette lecture rassérénée, pleine d'espoirs et de possibles. Rien d'utopique, non. Que du réalisable si d'autres commencent à reprendre conscience...

 

Et de la liberté naîtra alors le bonheur...



19/01/2019
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