Cali en plein âge d'or
Le temps de me ruer sur Internet pour commander l'album dès sa sortie ce Lundi 9 Mars et le recevoir cet après-midi, qu'il est déjà écouté, réécouté...
Que c'était long d'attendre ce sixième album depuis 2012... Il me tardait de retrouver l'Artiste qui me donne tant de bonheur au quotidien, depuis ses débuts.
Mais le voilà enfin. Et le moins que je puisse vous dire, c'est que cet album est, une fois de plus, un ravissement.
Il porte très bien son nom, au regard de tout le sens qu'on peut mettre derrière cette expression. Le contenu est en parfaite adéquation. Ce nouvel opus, c'est celui d'une maturité, d'une introspection parfaite. Il est construit tout en sobriété. Moins électrique que ce qu'il a pu faire précédemment (hormis l'entêtant La vie, quoi!), mais frais, léger et dansant, Cali n'a pas délaissé pour autant la force et la poésie des textes pour exprimer ce qu'il ressent.
J'ai toujours autant de frissons à écouter ces mots, chacun d'eux, ressentir chaque note, chaque rythme, chaque intonation. Ça ne vous étonnera qu'à moitié si je vous dis que j'en ai eu les larmes aux yeux.
Les thèmes explorés sont des plus touchants. C'est une plongée tendre et lucide dans tous les âges de la vie, au cœur de son intimité, pudiquement.
D'emblée, j'ai trouvé qu'il avait réalisé là son album le plus positif et le plus lumineux de sa déjà longue carrière. Bien sûr, il y a toujours une gravité dans certains textes. Mais il y a cette fois, malgré tout, une forte lumière et des sourires qui se dégagent et planent sur toutes les chansons. Plus qu'en filigrane, lumière et sourires sont carrément omniprésents. Il y a... la vie, quoi!
Voilà, c'est dit. Cet album, c'est un souffle de vie, un rayon de soleil qui réchauffe en ce printemps qui pointe doucement le bout de son nez, une respiration profonde et douce, une bouffée d'espoir. Toutefois, et pour mon plus grand plaisir, ça reste brut et animal quand même quelque part.
Parmi toutes ces pépites, j'ai mes préférences, mes coups de cœur dirais-je même, au nombre de deux: il faut d'abord parler de Je dois te dire tout ça, sujet grave s'il en est, puisqu'on appréhende ici la mort qui approche à grand pas et la peur de ne pas avoir le temps de dire tout ce qu'on voudrait à ses proches. Et puis il y a Le grand chemin, titre magnifique que je ne cesse d'écouter encore et encore. Il marche diaboliquement bien ce duo avec Jimme O'Neill, du groupe écossais The Silencers, que je ne connaissais absolument pas. Mais son timbre de voix rocailleux m'a accroché dès les premiers mots. Je vais aller le découvrir ces prochains jours. Les rythmes folk de cette chanson complètent très bien les paroles, encore une fois ciselées. Enfin, il faut saluer le titre qui clôture l'album, superbe reprise de L'âge d'or justement, du Maître Léo Ferré, sa figure de référence. J'ai beaucoup de tendresse également pour le morceau dans lequel sa grande fille, Coco-Grace, prend part.
Le livret aussi a son importance. Cet ensemble en noir et blanc témoigne de la poésie, de la douceur de l'album. Ce noir et blanc qui souligne aussi ce qui se dégage de force, d'amour et de tendresse des photos où Cali apparait avec ses deux petites filles.
Pour conclure, je dirais que cet âge d'or m'a rappelé, s'il en était encore besoin, que la vie se traverse à cent à l'heure, sourire aux lèvres et cœur ouvert, débordant de joie.
J'ai maintenant envie d'être transportée très vite au 29 Avril à Nancy, pour le retrouver pour la quatrième fois sur scène. Ce sera un beau moment d'émotions et de bonheur, j'en suis certaine...
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