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Détroit: retour dans le tourbillon

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Jeudi 27 Novembre 2014. Je ferme ici cette belle parenthèse de mon "Novembre musical". Et en beauté! C'est pour moi une autre soirée à graver dans ma boite à souvenirs. 6 mois après leur passage au Luxembourg, à Esch-sur-Alzette (à lire ici), revoilà Détroit sur les routes pour la 2ème partie de leur tournée, qui ce soir-là passait par le Zénith de Maxéville. Une place que j'avais achetée dès le lendemain de la soirée luxembourgeoise qui m'avait ravie.

 

Me voilà donc au Zénith dès 18h30. Une file d'attente est déjà sur place. Je retrouve une fan dont j'avais fait la connaissance en Mai et avec qui nous nous étions très bien entendues. Nous avions alors prévu de faire cette date ensemble.

 

Nous pénétrons dans le Zénith et je comprends que la barrière, ce ne sera pas pour ce soir, comme ce fut le cas la fois précédente. Nous montons dans les gradins et par chance et bonheur, nous trouvons deux places extrêmement bien situées. Il faut dire que cette salle, contrairement à bien d'autres, dispose les gradins non loin de la scène, ce qui n'enlève rien à cette impression de proximité et offre une vue magnifique pour profiter au maximum de la soirée.

 

Je suis curieuse de découvrir la première partie annoncée, le groupe Colin Chloé. D'ailleurs ça y est, après avoir mis mon impatience à rude épreuve, ça commence!

 

Et le moins qu'on puisse dire, c'est que cette première partie dépote! Je me dis que Colin Chloé, groupe breton, je vous en parlerai très bientôt! J'ai adoré cette découverte! Je ne vous en dirai pas plus, je préfère garder le suspens pour un prochain article! Mais soyez curieux et allez déjà découvrir, ne vous gênez surtout pas!

 

Revenons à Détroit. Après cette superbe première partie, les voilà enfin à nouveau devant mes yeux. Mes sensations sont intactes, comme si c'était la première fois. Ils entament le show dans un Zénith plein à craquer avec l'envoûtant "Ma Muse". Suivront, les uns après les autres, les meilleurs titres du groupe.

 

Et puis soudain résonnent les premières notes de "A ton étoile". Cette chanson de Noir Désir, c'est une de mes préférées. Elle est de celle que j'ai faite mienne, parce qu'elle me raconte tant. Et l'émotion est là, sans conteste. Je peux revivre à l'envi ce moment puisque je l'ai filmé.

 

Après plusieurs chansons, une chose évidente me saute aux yeux: Bertrand et ses acolytes ont beaucoup de plaisir à être là. La qualité du spectacle est toujours la même, mais je les trouve plus détendus, plus souriants encore que la dernière fois que je les ai vus. Et j'adore ça! C'est un plaisir! Les musiciens sont plus que jamais habités par leur art. Et que dire de Bertrand? Il est transcendé. Il tournoie, saute, bouge, secoue la tête et sourit sans discontinuer. Il est dans son monde. Sa voix est toujours un trésor. Un trésor précieux. Elle se veut puissante, mais sur un fil, comme un funambule. On a l'impression qu'elle peut se déchirer à tout instant. Cette voix, c'est toujours un cri. Déchirant. C'est comme un coup de couteau brutal asséné dans un tissu fragile. Et ça me prend toujours autant aux tripes.

 

Autre chose qui m'a beaucoup plu: une setlist qui n'est pas la même que celle à laquelle j'avais eu droit. Néanmoins, je n'aurai pas eu mon deuxième moment de grâce avec "Lost"... Mais ils sont tout pardonnés, naturellement! Par contre, j'ai grandement apprécié l'interprétation de "Give me danger", que je ne connaissais pas, des Stooges. C'était comme un incendie.

 

Du côté des gradins, par rapport à la fosse, c'était assez calme... jusqu'à ce qu'un deuxième incendie vienne tout chambouler. Un incendie qui se composait entre autres, de "Tostaky", "Un jour en France", "Fin de siècle", "Comme elle vient". Cette dernière chanson d'ailleurs, fera office de remerciements que nous renverrons, en scandant à l'infini le refrain. Eux seront touchés. On le sait, ça se voit. C'est à partir de ce moment-là, avec ces chansons, et jusqu'à la fin, que les gradins se lèveront comme un seul homme. Nous n'arrêterons plus de hurler, crier, sourire, bouger, chanter, sauter. Pour leur et notre plus grand plaisir.

 

Les concerts de Détroit sont spéciaux, pour moi en tout cas. Je crois bien y avoir trouvé une folie autorisée, une insouciance, un emportement sain, sans aucune limite, avec une intensité sans pareille.

 

Je suis ressortie de cette soirée avec la banane, reposée et survoltée, un peu aphone, comme à chaque fois également! Et je me suis demandée si un prochain concert arriverait vite, parce que quand même, c'était une fois de plus géantissime de force, de beauté, de poésie... Il a encore réussi à hypnotiser, électriser, envoûter la foule. Et nous, heureuses proies, nous nous sommes laissées faire sans aucune résistance, avec un plaisir complice... Conquis nous sommes, conquis nous resterons.



30/11/2014
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