Kyo de retour en terres lorraines
(Crédit photo: Facebook Officiel Kyo)
Six longs mois après leur mémorable passage à Ludres, soirée dont je vous faisais le récit ici, ils étaient de retour hier soir, le 29 Mai, à Metz. Une deuxième fois pour moi. Mais c'est toujours une première fois quand on aime, non?!
Le moins qu'on puisse dire, c'est que la BAM, jolie et récente salle qui accueillait le groupe, n'a jamais aussi bien porté son nom. Effectivement, ça a fait "BAM!"! Et correctement! Voilà une soirée qui a tout explosé, à coup de gros son fort en guitares et batterie dans une salle surchauffée, au propre comme au figuré!
Moi qui étais à Ludres, je n'ai aucun mal à admettre que ce concert était un cran au-dessus du précédent, tant au niveau de l'ambiance que du son, vraiment beaucoup plus net, moins saturé.
Arrivée dans l'après-midi, je patienterai et ferai la connaissance de deux jeunes femmes très sympas avec lesquelles nous avons bien ri! Après ces heures d'attente et d'énervement, voire d’agressivité de certaines jeunes fans (la moyenne d'âge étant nettement inférieure au concert de Ludres), et une très bonne première partie en la personne de Marvin Dupré dont je vous reparle bientôt, nos quatre rockers sont arrivés très en forme. Entre rock "testostéroné" et balades romantiquement torturées, c'est encore tout leur répertoire qu'ils ont égrainé au fil des minutes qui passaient. A nouveaux se sont présentés à moi des images, des flash-back de mes jeunes années.
J'ai eu cette agréable sensation d'une ambiance plus intimiste encore que précédemment. Après les "soucis de braguette" de Ben, qui nous auront bien occupés et faits rire, moi et les 2 jeunes femmes avec qui j'avais sympathisé aux crash barrières, je me suis à nouveau laissée emporter dans le tourbillon de la Kyosphère, ressentant au plus profond de moi chaque mot, chaque note, chaque geste, frôlant parfois la transe, comme cela m'arrive souvent en concert. C'est ainsi quand on a la musique viscéralement attachée à soi! Encore une fois, c'était une complète et parfaite communion entre le groupe et la salle.
Un groupe de jeunes filles a eu l'idée de distribuer des panneaux imprimés à brandir à un moment précis pour souhaiter l'anniversaire tout proche de Fab, le batteur. J'ai trouvé l'idée touchante. Et je crois qu'elle n'a pas non plus manqué de toucher notre batteur.
Mais après près d'une heure trente de show, c'est déjà fini... Je ressors liquide, sans plus trop de voix mais comblée, et retrouve les deux jeunes femmes avec qui j'avais agréablement patienté en fin d'après-midi. Quel plaisir de passer ce genre de soirée avec des personnes aussi ouvertes et agréables!
Nous décidons d'attendre que le groupe sorte, poussées par l’écœurement de voir arbitrairement des fans avoir accès aux backstage. Ce qui sera chose faite. L'attente fut interminable. Mais je dois dire que l'humour nous a bien aidé à patienter! C'est seulement vers 1h30 du matin que nous les voyons sortir. Malheureusement, seul l'un d'eux a pris l'agréable initiative de venir vers nous pour signer des autographes et prendre la pose pour quelques photos. Les autres se sont engouffrés dans le bus sans aucune attention particulière pour la peut-être vingtaine de personnes que nous étions, alors que nous les avions patiemment attendus dans le froid et la pluie fine. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'ils doivent s'en faire une obligation, mais ces moments font partie du "job", il me semble. J'ai vu nombre de chanteurs et de groupes dans des salles bien plus grandes se plier avec le sourire à ces moments de partage: avant le concert, parfois même autour d'un verre, et après le concert aussi, alors même qu'ils avaient un concert à l'autre bout de la France le lendemain et qu'ils étaient cernés de fatigue.
Je n'ai pas l'habitude de critiquer, ça me fait bien mal de le faire, et pourtant je vais émettre d'autres réserves ici. En guise de première réserve, je dirais qu'ils auraient pu au moins nous accorder quelques minutes. Je comprends qu'ils puissent être fatigués (c'est humain, il y a des soirs avec et des soirs sans) et qu'ils aient un timing à respecter. Mais nous n'étions pas nombreux. A leur décharge, je veux bien aussi comprendre que faire face à une horde de jeunes excitées prépubères, aussi fortement et harmonieusement hurlantes qu'une alarme de voiture, comme c'était le cas hier soir, ne soit pas vraiment le plus marrant à une heure avancée de la nuit et après avoir tout donné sur scène. Soit.
Venons-en par ici à ma deuxième réserve. Effectivement, de mémoire de femme fréquentant souvent des salles de concerts, j'ai rarement vu un tel phénomène mêlant excitation, énervement et agressivité du côté des fans, comme je l'évoquais plus haut. A quoi cela sert donc de hurler, vociférer contre unetelle ou unetelle? Au lieu de se parler normalement, d'organiser intelligemment et rapidement une file ordonnée, calme, et patiente... Peut-être que cela leur aurait donné plus envie de rester pour prolonger le moment avec nous? Quant aux personnes ayant eu droit à leur accès backstage, peut-être auraient-elles pu, par correction, laisser leurs places à quelques-uns d'entre nous qui avions patienté dehors, au lieu de se présenter encore pour des photos et d'autres signatures lorsqu'ils sont sortis pour rejoindre leur bus? Tu m'étonnes qu'ils aient peur d'aller au-devant de leurs fans!
Tout cela pour dire que non, ça ne m'a pas gâché ma soirée. Kyo a été, est et restera un excellent groupe de rock, constitué de chanteurs et musiciens très talentueux. Je continuerai à aller les applaudir en concert avec le même plaisir, la même hâte. Je continuerai à penser qu'ils sont excellents, et à défendre cette idée. Je ressentirai toujours la même émotion. Mais pour ce qui est de l'après concert, je ferai sans, dorénavant...
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