Detroit... Une soirée magique, à la découverte d'autres "Horizons"...
En ce Mardi 6 Mai 2014, je suis en ébullition! Des années que j'attends de voir Cantat en concert. ça n'avait jamais pu se faire mais enfin, ça y est!
C'est parti, direction le Luxembourg en fin d'après-midi, "en route pour la joie"!
Après plus d'une heure de route, des sourires de gens aimables croisés au gré de mes "Bonjour! Vous pourriez m'indiquer La Rockhal, s'il vous plait?!", j'arrive enfin devant cette salle. Une cinquantaine de personnes est déjà là mais qu'importe. Puis les portes s'ouvrent... Et là, aucune bousculade. Les gens, polis, me laissent passer sans râler. La foule rentre au compte-gouttes. Je garde espoir de me retrouver en bonne place...
Et comme j'ai raison! Tout cela commence par une grande joie: je trouve sans peine une belle place aux barrières, droit sur le micro!
Alors, comme je suis bavarde, je fais connaissance avec quelques personnes autour de moi, inconditionnelles elles aussi. On discute de tout, de rien, du groupe et d'autres, de la musique en général. Je trouve une oreille particulièrement sympathique auprès de ma voisine avec qui s'est créée une affinité que je ne pensais pas possible. On finira par s'échanger nos noms et numéros de téléphones!
La sécu nous distribue des bouchons d'oreilles.
La première partie arrive: Mars Red Sky, un groupe que je ne connaissais pas. Un peu bruyant pour moi, à vrai dire!
Les lumières se rallument pour des minutes qui semblent une éternité. Et puis... ça y est, il est là! Pascal Humbert prend place, puis les musiciens. Bertrand Cantat arrive lui aussi...
Rêveurs, rêveuses, je vous l'annonce et vous le confirme, le rock n'est pas mort! Detroit l'a prouvé largement avec un show d'environ 2h30, en tout point impeccable: le son, les lumières, le jeu de scène, l'enchainement des chansons... Tout était absolument parfait.
Il y avait là de quoi tordre le cou et faire ravaler les langues de ceux qui voudraient enterrer Cantat trop vite. Il n'a rien perdu de sa superbe. Il a l'énergie (qui est loin d'être celle du désespoir), le sourire, l'humour, le verbe, la verve et la poésie du grand musicien et parolier qu'il n'a jamais cessé d'être. Le tout soutenu par une bande de musiciens tous aussi géniaux.
Mais que serait un concert de Détroit sans les reprises (intelligemment et joliment réarrangées) de quelques classiques de Noir Désir?! "Tostaky", "Comme elle vient", "Le vent nous portera", et entre beaucoup d'autres, une de mes préférées, celle que j'ai longtemps écoutée ado, qui m'a soulagée, celle dans laquelle je me retrouve: "A ton étoile". Force est de constater que ces chansons, intercalées entre les chansons de Detroit, qu'il nous annonce à chaque fois et non sans humour comme des "petites bluettes", déchainent la foule.
Cantat crache ses chansons, les hurle, les susurre. Il les vit dans un jeu d'acteur plein d'humour et qui instaurera une belle communion avec son public. Oui, il vit ses chansons. Avec force, avec parfois quelque chose qui s'apparente à de la douleur intérieure qu'il s'inflige. Et nous avec. En tout cas moi, pour qui la musique se joue bien de mon cerveau. Tout est dans le cœur, les tripes. Lui? Il saute, tourbillonne, agite tête et bras.
Il est vrai et juste de dire que lorsqu'on aime et respecte la musique aussi passionnément que moi, je puis vous assurer qu'on ressent la musique jusqu'au plus profond de soi et les larmes ne sont jamais loin. Les enceintes devant moi font vibrer les sons partout et je goûte chaque seconde à cette extase musicale.
Cet artiste est de ceux qui réussissent à vous électriser, vous faire perdre vos repères, vous hypnotiser.
J'en ai fait des concerts, et j'en referai encore (à l'heure qu'il est, j'ai déjà mon billet pour Detroit à Nancy le 27 Novembre 2014!). Mais c'est là un des plus beaux concerts rock que j'ai pu faire. Celui qui me marquera toujours en tout cas.
Si vous êtes fans de ce grand bonhomme, alors voyez, revoyez-le sur scène. Si vous êtes toujours et encore sceptiques, allez le voir pour comprendre, constater et entendre ce talent. Il n'est pas là par hasard, croyez-moi. Mais allez-y en laissant vos à priori chez vous. Allez-y dans un but uniquement artistique.
Pour ce qui me concerne, pour finir ce récit, je dirai que j'en suis sortie avec l'impression d'avoir vécu un moment hors du temps, comme une échappatoire au quotidien parfois lourd. Comme un moment d'éternité. Et vous qui aimez Detroit, vous savez que "L'éternité nous appartient. Chaque seconde la contient"...
J'en ressors vidée mais heureuse, des sons et des images plein la tête, avec l'impatience d'y retourner... Le but de cet art qu'est la musique a été brillamment atteint... Todo esta aqui... Il n'y a rien d'autres à dire...
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