jolismots-et-doucesnotes

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24 Mars 2012: Cali est à La Passerelle de Florange... Récit d’une soirée magique...

 

Avant d’aller dormir un peu plus tranquillement, des étoiles et des papillons plein le coeur, la tête et les yeux, pour longtemps sans aucun doute, il me fallait mettre des mots sur les émotions de ce soir…

 

Je suis allée voir, pour la première fois, un concert d’une de mes idoles depuis 2003 déjà: Cali.

 

Par les DVD, je voyais déjà que ses concerts étaient survoltés, plein d’émotions diverses. Mais de là à imaginer qu’un jour je les vivrais moi ces émotions, et de cette manière, je ne le pensais pas.

 

1ère partie, Naïf Hérin, petit bout de femme portant d’énormes dreds, look grunge, d’origine italienne, chantant dans sa langue, en français et en anglais. Seule avec sa guitare, sa voix puissante, éraillée mais douce, elle a mis le feu pendant une trentaine de minutes. Notamment grâce à sa reprise de Louis Prima « Just a gigolo ». Entracte.

 

Noir complet, un pianiste s’installe pour une intro au piano qui donne le ton d’un concert qui promet d’être grand. Costume et chapeau noir de rigueur. Ce génie, c’est Steve Nieve.

 

Puis Cali apparait, costume et cravate noirs, chemise blanche, lumières blanches et ombres noires projetées. Un minimalisme des plus appréciables. Il entre en chantant « Madame Butterfly », une de mes préférées de son dernier album. Je laisse mes premières larmes couler…

 

S’ensuivront une alternance de chansons engagées, drôles, émouvantes, entrecoupées d’anecdotes, familiales notamment, de blagues, de dialogues entre lui et son public dont il est réellement proche et dont, on le sent, il se soucie pleinement. On se lève, on se rassoit, on crie, on rit, on sourit, on pleure, on chante, on gueule, inlassablement. Nous faisons les choeurs sur les chansons. A ce moment, on ne sait plus qui de Cali ou de son public sont les plus heureux. Lui, il sourit, saute, court, danse, tournoie à n’en plus finir.

 

Ecouter Cali sur un disque n’a rien à voir. Toutes les chansons ont été réarrangées pour coller à cette mise en scène épurée en piano/voix. Pour qui ne connait pas ou n’aime pas Cali, je vous invite franchement à le voir en concert. Alors je suis prête à parier que vous changerez d’avis.

 

L’ »Ave Maria » de Gounod qui retentit. 2ème salve de larmes.

 

Autre moment fort de la soirée: tout un volet de chansons évoquant la guerre, la résistance, comme il en a souvent écrit. Il enchaine « Giuseppe et Maria », « Pas la guerre » en hommage aux soldats tués à Montauban, etc etc… Et hop, une salve de larmes! Dans la salle, pas un seul bruit, comme si nous nous étions même arrêtés de respirer.

 

Puis, à la surprise générale, il invite sur scène, après quelques mots, 4 « gars de Mittal », pour qu’ils s’expriment. De longs applaudissements ininterrompus suivent. En citoyen révolté et révolutionnaire qu’il est, il exprime son sincère soutien.

 

Autre moment de communion totale, « Mille coeurs debout », entonnée d’une seule et même voix par un public conquis. Chanson qui sera entonnée par le public pour chaque rappel pour faire revenir le grand Cali vers nous.

 

Le spectacle continue avec « Je m’en vais », et Cali qui parcourt cette salle survoltée. Au passage, je réussis à lui toucher la main. Je ne laverai plus la mienne, c’est décidé!

Suivront des rappels, exécutés toujours avec le même sourire et la même pêche qu’au début de son tour de chant.

 

Le spectacle s’achève avec un rappel où, avec son pianiste, ils se lancent dans une reprise magnifique de « Video Game » de Lana Del Rey. Pour tout vous dire, j’ai préféré leur version à l’original, de façon catégorique!

 

Il revient tout de même saluer son public encore. On le sent au bord des larmes, fermant les yeux et respirant à fond, restant là, immobile, sous des applaudissements nourris, des cris. Il promet de revenir très vite. Et il le faut… Reviens-nous vite…

 

ça y est, le spectacle est terminé. Je ne sais si les moments que je vous ai relaté ce sont passés exactement dans cet ordre, tant j’ai été emportée dans un tourbillon. Mais qu’importe finalement. Là, je suis incapable de bouger, comme anesthésiée par cette ambiance de folie. Je reste un moment assise là, sur mon siège, avant de remettre ma veste et courir dehors respirer l’air frais.

 

Après ce concert, je comprends encore mieux pourquoi j’aime tant ce mec. Et je comprends que je ne suis pas prête de le lâcher, ce mec…

 

Ces quelques mots, je les écris avant tout pour moi, pour tenter de poser des mots sur les émotions que j’ai ressenti et qui me submergent. Ils ne trouveront certainement pas un écho chez celles et ceux qui les liront parmi mes contacts. Et ils ne permettront certainement pas de vous rendre compte exactement de ce qu’a été cette soirée, de ce qu’est cet homme. Cali, ça ne se raconte pas finalement, ça ne se montre pas en photo. Non. Cali, ça se vit. J’ai pourtant fait pas mal de concerts. Mais je n’avais encore jamais ressenti une telle émotion. Je ne connais pas encore d’Artiste capable de tenir seul une salle comble comme il le fait.

 

Ce soir, il y avait « Mille coeurs debout », c’était un « Bordel magnifique » et nous avons été véritablement projetés dans « L’autre vie », celle-là même qu’il offre à son public et dont il a fait titre de ce spectacle, le temps de 2h30 de concert. Durant ce (trop court) moment, il a balayé quasiment tout les titres de l’intégralité de ses albums. C’était « magique », comme le disait le titre de son film injustement passé assez inaperçu, voire dénigré…

 

Cali est un Artiste dans le sens le plus noble du terme, vrai et sincère. On le savait, mais là je peux dire qu’il n’a définitivement plus rien à prouver…

 

Ce soir, « La vie est une truite arc-en-ciel qui nage dans mon coeur »…



27/03/2013
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